L’Iliade. Chant 4.
Episodes précédents :
Donc.
Achille fait la gueule et ne veut plus participer (chant 1).
Zeus devait rôtir les grecs (chant 2).
Grecs et Troyens se trouvant face à face (chant 3) décident de ne pas guerroyer, mais de faire un simple duel (merde à Zeus).
Le duel en question tourne à l’avantage du grec Ménélas.
Aphrodite voyant le troyen Pâris prendre une raclée le téléporte dans sa chambre, y a pas d’autres mots.
Tous constatent que c’est donc le grec qui a gagné l’affaire. La guerre de Troie pourrait se terminer là. Hélène rentre chez Ménélas. Et les Troyens en leurs murs intacts.
C’est oublier qu’il y a 24 chants à la geste.
Chant 4, Or donc.
Zeus propose (est-il honnête, étant donné sa promesse à la mère d’Achille ?) que 1 partout balle au centre, les grecs rentrent à la maison avec Hélène, les troyens itou, avec leur ville intacte.
Evidemment, il y a les 3 déesses, piquées au vif : Aphrodite qui défend Pâris le troyen, on l’a vu au chant précédent. Et Héra (la femme de Zeus), et Athéna (la fille de Zeus, avec une autre femme qu’Héra) du côté des grecs. Rappel : si Le trio de déesse se départage de la sorte, c’est qu’Aphrodite a été choisie comme étant la plus belle des trois, par Pâris le troyen, dans un concours de beauté (à la con ?) qui l’opposait aux deux autres déesses… Pourquoi Pâris devait-il choisir ? Pourquoi lui précisément ? Disons, qu’il a été abandonné par ses parents sur une montagne, un peu comme Œdipe, parce que les parents avaient été prévenu qu’il serait cause de la chute de la ville, Troie. Et qu’il n’est revenu que tardivement se faire reconnaître de ses parents… avec Hélène , la jolie femme de Ménélas, après le concours. Pourquoi fallait-il choisir la plus belle entre ces trois déesses-là ? Aucune idée. Les déesses sont toutes plus belles que les plus belles des femmes, je vois pas pourquoi on tourne autour du pot. Donc le choix a foutu le bordel. Et à cet instant Zeus semble se désintéresser de l’issue de cette guerre, conséquence de ce funeste concours (à la con).
Les trois déesses ne comptent pas en rester là. Zeus donne l’air de se détacher de l’affaire… Elles, elles vont s’en occuper.
Et Athéna de descendre parmi les troyens, et de se transformer, comme toujours font les dieux et déesses, en quelqu’un de l’entourage de leur cible, et sous les traits de cet ami, Athéna profère à la cible quelques énormités, en espérant déclencher une réaction adéquate à ses vues. Et ça marche à tous les coups. L’imbécile (y a pas d’autre mot) croit qu’il s’agit de son ami qui lui parle avec franchise. Et non, c’est une déesse qui tend un piège. Et paf, le couillon dans le piège.
En l’occurrence sur ce coup, c’est un des petits fils du roi Priam, un troyen donc, à qui Athéna souffle de tirer une flèche sur le vainqueur du duel du chant précédent, Ménélas. Et le crétin obtempère, persuadé d’en tirer un bon parti.
Ménélas est blessé. Pas gravement, puisqu’Athéna qui a fait envoyer la flèche (par le troyen), dévie la flèche pour qu’elle ne tue pas (le grec qu’elle soutient, faut suivre)…
Faut tout faire soit même dans cette guerre.
Moralité, les grecs sont fout de rage, non seulement Pâris a disparu, mais les troyens ne respectent pas le pacte conclu (un duel plutôt qu’une guerre).
Ce coup-ci c’est la guerre totale. (Zeus ne s’en tirerait donc pas si mal, en faisant semblant de s’en laver les mains).
On soigne Ménélas (le lecteur qui me suit depuis le début du confinement sait bien que Ménélas ne peut pas mourir à Troie, puisqu’il intervient dans l’Odyssée… Et n’importe quel auditeur grec de ce récit sera dans la même position parce que, malgré les nombreux cliffhangers, il n’y a aucun suspens à cette histoire… tout le monde connaît la fin , y compris les détails. Le plaisir, c’est de réentendre l’histoire encore une fois, avec tous ses détails et même encore d’autres, plusieurs fois d’affilée).
Or donc, on soigne Ménélas, et pendant ce temps Agamemnon refait de nouveau le tour de ses armées, pour motiver tout le monde. On a droit à une nouvelle description des corps d’armée grecque. Je vous épargne les détails. Juste ceci : le 7ème (et dernier) chef d’armée a être visité par Agamemnon pour le motiver à monter à l’assaut est encore une fois un personnage de la mythologie thébaine : Diomède fils d’un guerrier qui combattit avec Polynice contre Etéocle. Thèbes est partout dans ce récit. Comme beaucoup d’autres récits j’imagine, mais j’y suis moins sensible par méconnaissance…
Agamemnon tonitrue : « Ménélas a gagné et Pâris a disparu. Les troyens eux-mêmes ignorent où il se trouve. On va aller le chercher ». C’est pas dit comme ça, mais c’est ça que ça veut dire…
Tous sont prêts.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *