L’Odyssée. Chant 21.
L’action s’accélère.
Pénélope est allé chercher l’arc d’Ulysse.
C’est un arc particulier, qu’Ulysse lui-même n’utilisait pas, mais qu’il avait reçu du plus grand des archers.
Le concours peut commencer.
Télémaque, le fils, le premier va tenter de bander l’arc. Histoire de récupérer sa mère avant même que les prétendants ne puissent s’affronter. Mais hélas, l’arc est trop dur pour lui.
Le porcher et le bouvier, alors, quittent la salle, pour ne pas voir l’atroce suite des événements : à leur idée, le départ définitif de Pénélope avec l’un des prétendants.
Ulysse les suit. Et se dévoile. Il montre une nouvelle fois la cicatrice faite par le sanglier. Et il demande leur aide aux deux paysans. Il s’agira, d’une part, de lui amener l’arc malgré les cris des prétendants, une fois qu’ils auront tous vainement tenté leur chance, et d’autre part, de fermer la porte, pour que personne ne puisse s’échapper une fois qu’Ulysse aura l’arme dans les mains.
Tous rentrent dans la salle. Le concours a commencé, et pas un des 110 prétendants n’est capable de tendre l’arc. N’en reste que deux : les plus forts, les plus forts en gueule, les plus agressifs depuis le début. Ils se casseront les dents, l’un après l’autre.
Alors ils décident la poursuite des libations.
Tous y consentent.
Mais Ulysse demande l’arc.
Huées.
Pénélope le lui accorde, mais Télémaque l’envoie se coucher, peut-être pour qu’elle n’assiste pas à ce qui va suivre. De tous les proches d’Ulysse, elle est à cet instant, la seule à ne pas savoir qu’Ulysse est rentré. Qu’Ulysse est là.
Elle monte se coucher.
Le porcher apporte l’arc à Ulysse. Le bouvier ferme la porte d’entrée. La servante qui avait reconnu Ulysse ferme la forte des communs. Tout est bouclé.
Et, après une méticuleuse inspection, Ulysse bande l’arc. Il s’agit de faire traverser une flèche au travers de douze haches. Jusque-là personne n’a pu bander l’arc. Ulysse le fait vibrer. Il s’empare d’un flèche, vise… et la flèche transperce les douze haches…
« Ai-je bien mis au but ? » dit Ulysse, goguenard …
(il y a un côté, dans ce chant, western américain : « le monde se divise en deux groupes, ceux qui ont une arme, et ceux qui creusent… toi, tu creuses ! »)
Et d’un coup d’œil, Ulysse fait signe à Télémaque, qui place son glaive sur son côté et s’empare de sa lance… Dans la salle, il n’y a pas d’autre arme…
Cliffhanger !
(tel un film hollywoodien, les dernières scènes sont courtes et cependant détaillées)

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