L’Iliade. Chant 17.
Patrocle est mort.
Tué par Hector. Sous les remparts de Troie.
L’intrigue du chant 17 est assez brève.
Depuis le début des combats, lorsqu’un héros meurt, celui qui l’a tué n’a qu’un objectif : poser son pied sur sa poitrine et se glorifier de la victoire, ensuite prendre les armes, et enfin, emmener le corps afin qu’il ne soit pas enseveli. De préférence, on tentera en plus de le profaner.
Evidemment, en face, devant tel risque, quand un héros est mort, on se bat d’autant plus pour récupérer les armes et le corps. Afin que la gloire de l’ennemi ne soit pas trop grande.
Et c’est ainsi de chaque mort depuis le début de l’Iliade.
Patrocle est mort. Hector l’a tué.
Et comme chaque fois, Hector recule aussitôt ses forfaits accomplis.
Mais il se rend compte de l’importance de la prise, Hector. Enfin, non, c’est Apollon qui le rappelle à l’ordre. Parce que les troyens veulent le corps, et les grecs le défendent… Et personne n’a le dessus.
Alors Hector réapparaît, comme après chacune de ses disparitions. Voilà un héros fluctuant.
Et il s’empare des armes qui équipaient Patrocle.
Et c’est bien un drame. Parce que Patrocle est parti combattre les troyens avec les armes et les chevaux d’Achille… Souvenez-vous. Donc, là, les armes d’Achille sont dans les mains des troyens. Des armes forgées par Héphaïstos. Des armes divines. Heureusement l’on a pu soustraire les chevaux aux guerriers troyens. Les chevaux d’Achille c’est encore mieux que ses armes. Ce sont des chevaux immortels. Pensez comme dans la guerre c’est un avantage hors du commun.
Mais les chevaux restent aux mains des grecs. Malgré de nombreux assauts troyens pour les prendre.
Le corps de Patrocle est toujours au sol, et grecs et troyens s’étripent pour pouvoir l’emporter.
Hector est soutenu par Apollon pour que les troyens aient le dessus. Mais Zeus décide de ne pas laisser tomber les grecs cette fois.
On envoie quelqu’un prévenir Achille que son bon Patrocle, son ami, son frère, son père, son mentor, son compagnon, celui qui lui a tout appris, que Patrocle donc est mort. On a perdu les armes d’Achille (ce sont des armes qui lui étaient faites sur mesure, que Patrocle, puisqu’il était son ami a pu enfiler comme un frère, mais qu’Hector, quand il les a récupérées, n’a pu revêtir que par la grâce des dieux…), on a sauvé les chevaux… Et le corps de Patrocle, heureusement, grâce à la vigueur des Ajax et de Ménélas, revient vers le camp grec.
Une nouvelle fois, les grecs reculent.