L’Iliade. Chant 12.
(il en reste 12 autres…)
La guerre, la guerre, la guerre, encore. Et toute cette guerre autour du mur érigé par les grecs pour protéger leur camp et leurs navires. Ce mur. Avoir en tête ce mur, construit par les grecs pour se défendre (curieux quand même quand on est l’assaillant, mais en effet, le vent tourne parfois… et ici avec l’aide de Zeus pour les troyens…) (j’ouvre une parenthèse supplémentaire, et sûrement superfétatoire, pour souligner que le mur de l’Atlantique, construit du meilleur des bétons s’est quand même fait totalement bouffer par les marées… on repensera plus tard à Poséidon…)
Les troyens sont à l’assaut. Et ne faiblissent pas. Les grecs défendent avec un courage confondant.
Sur une porte se concentrent des guerriers troyens déterminés. De l’autre côté, on ramène des héros capables. Les têtes tombent des deux côtés. Longtemps d’ailleurs, le combat semble s’équilibrer. Mais on sent régulièrement que c’est à un fifrelin de pencher en faveur des troyens.
Ici, il faut faire une incise. La faveur semble en effet du côté troyen. La guerre se passe sur le mur grec, qui sont dos à la mer. On rappelle fréquemment qu’ils n’auront probablement d’autre choix que de sauter dans leurs navires pour fuir, si le mur cède. La ville de Troie est loin. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les grecs n’ont pas le dessus.
Mais il y a ce mur.
Vous savez les murs ? Celui de Berlin, ceux de Palestine, celui du Mexique… Autant de murs pour se défendre ou pour empêcher de fuir… Ici, les grecs en ont construit un, qui, il faut le souligner encore, déplait fortement aux dieux. Ce murs sera d’ailleurs totalement détruit, balayé.
Que faut-il penser ? Que ce mur, les grecs ont bien fait de le construire ? La preuve, ils sont sur ses remparts à tenter d’en empêcher le franchissement. Et d’ailleurs, si le mur n’était pas là, les troyens seraient déjà sur la plage…
Oui. Peut-être.
D’autre part, il ne faut pas oublier le présage qui apparaît au milieu de l’assaut : un aigle et un serpent. L’aigle qui tient le serpent devra le lâcher. Et le devin troyen de lire le présage : nous percerons le mur, mais une fois le mur franchi nous aurons les grecs sur le dos par paquet de 12… Il ne faut pas aller plus loin.
Hector, le vigoureux chef troyen, ne l’entend pas de cette oreille et l’on continue l’assaut. Et la porte cèdera bientôt. Et elle cède en effet.
Fin du chant 12.
Et je me dis que ce mur est une fausse bonne idée. Les grecs, puisqu’ils l’ont construit, se battent à cet endroit. Pas plus haut, pas plus loin. Ils se sont rétractés derrière ce mur. Le mur leur semble être un rempart. Mauvais rempart qui cèdera. Ils ont donc tort.
Les troyens ont raison. Ils perceront le mur. Mais les augures leur prédisent un avenir plus sombre. Hector ne veut pas l’entendre. Mais de l’autre côté ce pourrait être une autre paire de manche…
Cela donne-t-il tort à Hector ? Cela donne-t-il raison aux grecs ?
Il me semble, à moi, à la lecture de ce chant, que le mur est une mauvaise idée (les dieux, dont Poséidon particulièrement, sont furieux à cause de ce mur, et ils le détruiront totalement, le chant le raconte par le menu). Se défendre avec un mur, c’est une idée dangereuse. Dont on peut se remettre, mais à quel prix ? On le verra peut-être au chant 13. J’anticipe… Cliffhanger.

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